Les disparus de Maché lors de la Première guerre mondiale.

Un grand Merci à Guy Chauvin, passionné d'histoire de notre territoire,  pour toutes ces informations collectées.
L'UNC (Union Nationale des Combattants) souhaite faire partager ce précieux travail de mémoire aux jeunes générations. 





L'identification des morts.

L’identification des morts


Jusqu’au mois d’octobre 1914, les troupes sont sans arrêt en mouvement et les dépouilles des victimes sont inhumées à proximité du champ de bataille, la priorité étant d’assainir les zones de combat. Le règlement, en vigueur jusqu’en 1915, prescrit l’enterrement des morts au plus près des lieux de combat par des troupes d’étapes dans des fosses communes qui ne doivent pas dépasser cent cadavres. Ceci est la règle, mais la réalité est souvent bien différente et il ne manque pas de sépultures improvisées à l’endroit même où les hommes meurent, en bordure d’un village, d’une route, dans des cratères d’obus, les bois ou près des postes de secours. Parfois, les corps sont restés dans un espace conquis par les allemands qui se chargent d’une inhumation parfois individuelle, le plus fréquemment collective.
Une directive en vigueur au début de guerre, stipule que les plaques d’identification doivent être prélevées sur les cadavres à des fins statistiques, ce qui a pour conséquence de rendre impossible toute identification en cas d’exhumation. Cette mesure déplaît énormément à l’abbé Auguste Perroy, vicaire à Aizenay, employé à cette besogne. Il écrit le 15 mars 1916 : « Toutes les croix ont leur inscription ; mais pour plus de sûreté nous avons répété cette inscription sur une carte enfermée dans une bouteille, laquelle est enfoncée au bout de chaque tombe. De cette façon, il est bien rare que des obus tombant, fassent disparaître à la fois les deux inscriptions. Enfin dernière précaution, l’aumônier conserve, par devers lui, le plan du cimetière, où chaque fosse a son numéro d’ordre, et sur lequel sont consignés tous les renseignements que l’on pourra désirer plus tard. Si seulement on avait toujours pu faire ainsi ... » Source : archives de la Vendée. Et il n’imaginait pas la fureur des bombardements futurs qui ne vont pas respecter les cimetières.
Plaque d'identité modèle 1881
Les plaques d’identité portent le nom et prénom du soldat, sa classe et au revers le nom du régiment et le numéro matricule de recrutement. D’abord réalisées en maillechort, puis en aluminium lequel avait la propriété de se désagréger, on retourna au maillechort plus durable. À partir du 6 juillet 1916, entre en service une nouvelle plaque en deux parties, l’une restant avec le corps et l’autre conservée pour recensement ; elle ne concernera que les jeunes soldats. Après le conflit, toutes ces fosses et sépultures en divers lieux seront regroupées dans des nécropoles nationales, soit en tombes individuelles nominatives, soit en ossuaires. Dans ces derniers y reposent des morts à l’identité parfois retrouvée mais à laquelle on ne sait quels ossements attribuer, et des milliers de corps anonymes. La mention « mort pour la France » n’est attribuée qu’aux hommes morts au cours de la guerre entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919. Qu’en est-il des autres décédés prématurément de séquelles de maladies contractées à la guerre, des tuberculeux, des paludéens, des gazés mais aussi des amputés, des mutilés, des prisonniers ? Et pour ceux revenus sans dommages apparents, est-ce bien la réalité ? Les traumatismes répétés, les peurs fréquentes et intenses, la hantise d’être déchiqueté, l’attente de la mort avant les assauts, marquent à tout jamais ces jeunes hommes. Et que dire de la mort donnée les yeux dans les yeux, à la baïonnette ?
  • Aimé BARRETEAU - 33 ans

    Aimé BARRETEAU, fils d’Aimé Barreteau et de Marie Guérineau, a 32 ans à sa mobilisation le 21 août 1914. Il est marchand de bestiaux au Plessis Ravard et deux mois plus tôt, le 16 juin, il a épousé Antoinette Bouron dite Toinette, couturière modiste au bourg. Un bel avenir s’offre à eux.
    Le 6 mars 1915, alors que sa compagnie combat au bois Trapèze à Mesnil-Les-Hurlus dans la Marne pour reprendre à l’ennemi, mètre par mètre, les tranchées perdues, il est tué et son corps reste sur les lieux du combat à proximité de l’ennemi. Il n’a pas de lieu de sépulture connu et est sans descendance.
  • Auguste BERTRAND - 24 ans

    Auguste BERTRAND, célibataire, cutivateur chez ses parents Pierre Bertrand et Marie Gauvart à la Marchandière, est mobilisé le 5 septembre 1914.
    Par décision ministérielle, le 1er avril 1916, il est réformé défintivement pour infirmité imputable au service. Il rentre à Maché où il décède le 14 janvier 1919 des suites de cette invalidité. Il repose au cimetière de Maché. Il avait 24 ans.
  • Elie BERTRAND - 19 ans

    Elie BERTRAND, célibataire, frère d'Auguste, cultivateur chez ses parents Pierre Bertrand et Marie Gauvart à la Marchandière, est au service militaire au moment de la déclartion de guerre.
    Le 25 septembre 1915, à Souain dans la Marne, son régiment monte à l’assaut des tranchées allemandes sous un formidable tir de barrage dans lequel il perd un quart de son effectif, puis il se heurte à l’ennemi dans un rude combat de tranchée à la baïonnette. Elie Bertrand y disparaît. Son corps est retiré du champ de bataille le 30 septembre 1915 et inhumé sans que nous connaissions le lieu de sépulture.
  • Aimé CHARRIER - 29 ans

    Aimé CHARRIER dit Emmanuel, 28 ans, est domestique au Plessis Ravard. Il est marié avec Marie-Louise Lefort et père d’un garçon, Georges né le 22 avril 1914.
    Du 7 au 16 juin 1915, la 19ème compagnie du 293ème régiment d’infanterie de La Roche Sur Yon combat dans la Somme et Aimé Charrier est tué le 10 juin par un éclat d’obus au cours d’un violent bombardement.
    Il repose dans la nécropole « Albert » dans la Somme, tombe individuelle N° 2817.
  • Célestin CHARRIER - 20 ans

    Célestin CHARRIER, est cultivateur chez ses parents Pierre Charrier et Marie Barreteau à la Rolandière ; il est célibataire.
    Incorporé en janvier 1916, à 19 ans, il fait partie des jeunes hommes engagés dans les préliminaires de l’offensive du plateau du Chemin des Dames. Au cours d’une mission de reconnaissance au bois de Chevreux dans l’Aisne, afin d’y faire des prisonniers, il est tué le 11 avril 1917. Il n’a pas de lieu de sépulture connu.
  • Marie Joseph CHARRIER - 32 ans

    Marie Joseph CHARRIER dit Joseph, 32 ans, est le fils de Louis Charrier et de Félicité Violleau avec qui il exploite le moulin à vent de la Brosse et une petite ferme. En 1909, il a épousé Clara Morisset, décédée le 1er mai 1914, seulement quelques mois avant sa mobilisation au 93ème régiment d’infanterie le 12 août suivant. Il n’a pas de descendance. Le 29 novembre 1914, il est tué au cours d’un bombardement et inhumé dans la nécropole nationale Maucourt (Somme) carré bis tombe individuelle N° 2391. Le même jour, dans le même régiment, Louis Praud son voisin de la Guérinière et son camarade de communion est tué dans des conditions similaires.
  • Léon CHARRIER - 31 ans

    Léon CHARRIER dit Olivier, 29 ans, est le frère de Marie Joseph Charrier. Il est prêtre et professeur à l’Institution Richelieu à La Roche Sur Yon. Mobilisé le 25 février 1915, il est sous-lieutenant au 5ème régiment d’infanterie coloniale et le 16 avril 1917, alors qu’il remplace son capitaine blessé et qu’il examine une carte d’état-major au nord de Paissy dans l’Aisne, un obus faisant sept victimes lui enlève une partie du crâne et lui déchiquette un bras. Il repose dans la nécropole nationale de Troyon (Meuse).
  • Eugène CHAUVIN - 33 ans

    Eugène CHAUVIN, 31 ans, fils Jean-Marie Chauvin et d’Eugénie Ferré, est cultivateur à Logerie. Il est marié avec Georgine Bessonnet et est le père de trois enfants : Eugénie 4 ans, Maria 3 ans et Eugène à peine 1 an et demi. Mobilisé le 5 août 1914 au 293ème régiment d’infanterie, le 8 juin 1916 à Verdun (Meuse), il est tué par un tir trop court d’obus français. Il est inhumé dans la nécropole nationale de Fleury devant Douaumont, tombe collective N° 9263.
  • Clovis CHEVALIER - 24 ans

    Clovis CHEVALIER, 24 ans, originaire de Commequiers, marié depuis septembre 1913 avec Eugénie Goupilleau, est cultivateur à Malnoue chez ses beaux-parents Pierre Goupilleau et Eugénie Jolly. Il est le père d’un garçon, Clovis 5 mois. Mobilisé le 3 août 1914 au 137ème régiment d’infanterie de Fontenay Le Comte, le 27 août 1914 à Noyers-Chaumont Saint Quentin dans les Ardennes, il est tué comme Joseph Morisset et Célestin Remaud. Il a été inhumé par les allemands en fosse commune à Noyers-PontMaugis (Ardennes).
  • Emile CLAUTOUR - 21 ans

    Emile CLAUTOUR, 21 ans, fils d’Eugène Clautour et de Marie Rocheteau est cultivateur à la Flachausière chez ses parents. Il est célibataire. Mobilisé en janvier 1916, il est évacué malade le 12 septembre 1918 et il décède chez lui « d’intoxication et bronchite ». Les termes sibyllins du genre de mort laissent à penser qu’il a été intoxiqué par les gaz et que son système respiratoire endommagé n’a pu résister à une pathologie bronchique. Il repose au cimetière de Maché.
  • Emmanuel DANIEAU - 20 ans

    Emmanuel DANIEAU, 20 ans, est le fils de François Danieau et de Marie Pottier. Il est cultivateur et célibataire. Sa fiche indique « vu la proximité de l’ennemi, il ne nous a pas été possible de nous transporter sur les lieux du décès ». Il n’y a pas eu d’attaque ennemie ce jour-là mais des patrouilles de reconnaissance ayant été envoyées, on peut supposer qu’il a péri au cours de l’une d’elles. On ne connaît pas son lieu d’inhumation.
  • Henri DANIAUD - 35 ans

    Henri DANIAUD, 35 ans, fils de Joseph Daniaud et de Rosalie Michaud est marié avec Irma Barbeau et est le père de trois enfants : Irma 8 ans, Eugène 7 ans et Henri 2 ans. Il est cultivateur au Plessis Corbeil. Sergent, le 11 avril 1916, il est tué d’une balle à la tête en défendant « avec sang-froid » une tranchée violemment attaquée au bois de la Caillette sur la commune de Vaux à Verdun. Il repose dans la nécropole nationale de Douaumont dans la tombe individuelle N° 10801.
  • Clément DON - 21 ans

    Clément DON, 21 ans, célibataire, est cultivateur à Malnoue chez ses parents Alexandre Don et Clémentine Raynard. Le 1er juin 1918, entre Noyon et Soissons pendant la troisième bataille de l’Aisne, au cours d’une violente attaque allemande, il est tué par balle alors que son régiment connaît une situation critique. Nous ne lui connaissons pas de lieu de sépulture.
  • Auguste FAVROUL - 35 ans

    Auguste FAVROUL dit Ernest, 35 ans, fils de Pierre Favroul et de Marie-Anne Grelier est marié avec Marie Violleau ; il est le père d’une petite fille de 8 ans, Berthe. Il habite au Fougerais et est meunier au moulin de la Brosse. Blessé deux fois en 1917, gelures aux pieds puis plaie par éclat d’obus à la cuisse, le 29 juin 1918, il est tué par balle au cours d’une reconnaissance nocturne au bois de Rarrey près de Cuisles dans la Marne. D’abord inhumé sur place, après la guerre il est rapatrié au cimetière de Maché.
  • Eugène FORT - 23 ans

    Eugène FORT dit Emile, 23 ans, est cultivateur à la Vergne chez ses parents Pierre Fort et Marie Traineau ; il est célibataire. Le 8 septembre 1914, pendant la première bataille de la Marne, sa compagnie bivouaquant dans un bois au nord de Connantray (Marne) est prise sous un violent bombardement qui la contraint au repli. Elle se trouve alors soudainement sous le feu de l’infanterie allemande qui débouche d’un bois. Eugène Fort est tué et nous ne lui connaissons pas de lieu de sépulture.
  • Stanislas GANDEMER - 20 ans

    Stanislas GANDEMER, 20 ans, célibataire, fils de Aimé Gandemer et de Philomène Chaineau est domestique de ferme à la Pilatrière. Hospitalisé à l’hôpital central de Bar Le Duc (Meuse) pour une maladie contractée sur le champ de bataille, il y décède le 17 septembre 1916 et est inhumé dans la nécropole nationale de Bar Le Duc, tombe individuelle N° 1542.
  • Constant GROLLIER - 29 ans

    Constant GROLLIER, 29 ans, fils de Jean-Marie Grollier et de Victorine Bourcereau est cultivateur au Plessis Ravard. Il est célibataire. En luttant pour la reconquête de deux tranchées, il est gravement blessé et meurt au poste de secours des suites de ses blessures le 15 octobre 1916. Il repose dans la nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt (Somme) tombe N° 328.
  • Eugène GUILBAUD - 25 ans

    Eugène GUILBAUD, 25 ans, célibataire, est le fils de Jean-Louis Guilbaud et de Marie Raffin du Plessis Ravard. Il est domestique de ferme. A la tête de son escouade, il se retrouve le 22 août 1914 à Maissin en Belgique face à l’armée allemande sous un ouragan de fer et de feu. Il y disparaît et son décès a été fixé arbitrairement par décision de justice à la date du 22 août 1914. Il repose dans une fosse commune du cimetière de Maissin (Belgique).
  • Eugène GUILLET - 32 ans

    Eugène GUILLET, 32 ans, est le fils de Jean Guillet et de Clarisse Fillatre. Il est cultivateur à la Brosse. Marié avec Maria dite Augustine Caillonneau, il est le père de trois enfants : Raymond 4 ans, Marie 3 ans et Lucienne 5 mois. Le 8 juin 1915, il subit les violents combats de la ferme de Toutvent à Hébuterne dans le Pas de Calais et comme François Moreau auprès duquel il combat, il est tué ; nous ne lui connaissons pas de lieu de sépulture.
  • Pierre GUYARD - 26 ans

    Pierre GUYARD dit Victor, 26 ans, est cultivateur chez ses parents Pierre Guyard et Joséphine Potéreau à la Grondinière. Il est célibataire. Le 22 août 1914, face à une armée allemande déterminée, il combat à Rossignol en Belgique. Il y est tué et inhumé dans la tombe individuelle n° 833 de la nécropole nationale de Rossignol (Belgique). Dans la même bataille, son frère cadet Henri est blessé par balle.
  • Jean LAMBERT - 34 ans

    Jean LAMBERT, 34 ans, fils de Jean-Marie Lambert et de Séraphie Charrier est journalier agricole. Orphelin, célibataire, il réside chez sa tante Marie-Louise Martineau née Lambert qui tient un débit de boissons à la Cabane. Il est tué le 8 octobre 1916, à la gare de Montdidier (Somme) dans un accident de chemin de fer pendant son service et est inhumé dans la nécropole l’Egalité à Montdidier, tombe N° 332.
  • Clément LAUCOIN - 30 ans

    Clément LAUCOIN, 30 ans, fils de François Laucoin et d’Henriette Bossard, est marié avec Marie-Louise Remaud. Il a trois garçons : Marcel 4 ans, Lucien 2 ans et François qui naîtra le 26 février 1915. Il est charpentier à la Burguenière Le 3 octobre 1914, alors qu’il participe à la première bataille d’Artois au sud d’Arras, il est blessé mortellement par un éclat d’obus à Moyenneville (Pas de Calais). Il n’a pas de tombe individuelle.
  • Amand MOINET - 34 ans

    Amand MOINET dit François, 34 ans, fils de François Moinet et de Marie Bouron, est marié avec Sidonie Guilbaud. Ils tiennent un débit de boissons au bourg et n’ont pas de descendance. A Verdun, le 11 juin 1916, au cours de violents bombardements, il est tué près de l’Ouvrage de Thiaumont (Meuse). Nous ne lui connaissons pas de lieu de sépulture.
  • François MOREAU - 33 ans

    François MOREAU, 33 ans, est le fils de François Moreau et de Pélagie Praud. Il est marié avec Eugénie Grasset et est le père de deux enfants : Raoul 3 ans et Maria 18 mois. Il est meunier au bourg. Le 8 juin 1915, à la ferme de Toutvent à Hébuterne (Pas de Calais), après une journée de violents combats, alors qu’il est de garde, un éclat d’obus le tue sur le coup. Nous ne lui connaissons pas de sépulture individuelle.
  • Joseph MORISSET - 25 ans

    Joseph MORISSET, 25 ans, célibataire, est le fils de Jean Morisset et de Marie Bouteiller. Orphelin de mère très jeune, il subit les aléas de la vie aventureuse de son père. Illettré, il est domestique de ferme. A la déclaration de guerre, il est à Maché. Il n’a pas de descendance. Il disparaît le 27 août 1914 à Chaumont Saint Quentin dans les Ardennes. Une liste officielle allemande le signale « décédé à la bataille de Sedan ». Il reposerait dans l’ossuaire de la nécropole La Marfée à Noyers-Pont-Maugis (Ardennes)
  • Ernest PAPON - 22 ans

    Ernest PAPON, 22 ans, célibataire, est le fils de François Papon et de Marie Cantin. Il est cultivateur. Atteint d’une maladie contractée à l’armée, il est soigné à l’hôpital Condé à Chantilly (Oise), où il décède le 28 septembre 1918. Il est inhumé dans la nécropole de Senlis (Oise), tombe N° 9 carré L.
  • Maurice PAPON - 22 ans

    Maurice PAPON, 22 ans, célibataire, fils de François Papon et de Marie Cantin est domestique agricole à Maché. Le 8 septembre 1914, il disparaît à Ecury-Le-Repos pendant la première bataille de la Marne. Les pertes sont terribles ; sur 3.324 hommes par:s d’Ancenis le 5 août, le régiment en a perdu 1.050, tués, blessés ou prisonniers. Il est inhumé dans l’ossuaire de la nécropole de Fère-Champenoise (Marne).
  • Henri POTIER - 20 ans

    Henri POTIER, 20 ans, fils de Jean-Louis Potier tisserand et de Marie Martineau lingère au bourg est ouvrier menuisier. Il est célibataire. A la veille de ses 21 ans, le 8 novembre 1916, alors qu’il est à creuser un prolongement de tranchée sous un bombardement d’obus de gros calibre, il est blessé mortellement. Il repose dans la tombe individuelle N° 255 de la nécropole du Bois des Ouvrages à Cléry-sur-Somme (Somme). Sur la photo, il porte un brassard noir en signe de deuil de son frère Léon.
  • Léon POTIER - 27 ans

    Léon POTIER, 27 ans, fils de Jean-Louis Potier tisserand et de Marie Martineau lingère au bourg est tisserand. Il est célibataire. Maître pointeur dans l’artillerie, le 3 février 1916, à Chuignes dans la Somme il est tué par un obus ennemi. Il repose dans la tombe individuelle N° 2366 bis de la nécropole Dompierre-Becquincourt (Somme).
  • Léon POTTIER - 21 ans

    Léon POTTIER, 21 ans, célibataire, fils de Jean Pottier et Marie Gazeau est cultivateur au bourg. Le 27 juin 1916, il est grièvement blessé au bois d’Haudromont dans la Meuse. Transporté à l’hôpital temporaire N° 12 à Vadelaincourt, il y meurt le lendemain. Il repose dans la nécropole de Lemmes-Vadelaincourt (Meuse), tombe individuelle N° 1422.
  • Arsène PRAUD - 34 ans

    Arsène PRAUD, 34 ans, fils de Prosper Praud et de Rosalie Guérineau, est cultivateur à Lantrie. Il est marié avec Augustine Remaud et père de trois garçons : Auguste 10 ans, Clément 8 ans et Arsène 6 mois. Soldat au train des équipages, il est chargé du ravitaillement. Le 29 août 1916, il fait partie d’un convoi nocturne de 123 voitures hippomobiles transportant du matériel au front pour le service du génie. A 4 heures du matin, à Esnes en Argonne, un éclat d’obus le blesse grièvement. Transporté à l’ambulance, il y décède le jour même. Il est inhumé dans la tombe individuelle N° 493 de la nécropole de Ville-sur-Cousances (Meuse).
  • Emile PRAUD - 20 ans

    Emile PRAUD dit Henri, 20 ans, célibataire, fils d’Amédée Praud et d’Aline Barotin, est ouvrier menuisier au bourg. Le 21 juin 1915, à la tranchée de Calonne, qui est une route reliant Verdun à Hattonchâtel en traversant la forêt des Côtes de Meuse, une violente contre-attaque allemande met en difficulté le 18ème bataillon de chasseurs. A huit heures, Emile Praud est tué par une balle ennemie reçue à la tête. Nous ne connaissons pas son lieu de sépulture.
  • Louis PRAUD - 32 ans

    Louis PRAUD, 32 ans, fils de Louis Praud et de Rosalie Bessonnet, est cultivateur à la Guérinière. Il est marié avec Marie Favroul et est le père d’une petite fille d’à peine un an, Marie-Louise. En occupation de tranchées dans la Somme, il est tué le 29 novembre 1914 par un obus qui le touche alors qu’il est au repos à l’arrière, occupé à jouer aux cartes dans une grange. Il repose dans la tombe individuelle N° 261 au cimetière militaire de Tiepval (Somme) près du mémorial franco-britannique dédié aux soldats disparus pendant la bataille de la Somme.
  • Aimé REMAUD - 23 ans

    Aimé REMAUD, 23 ans, fils de François Remaud et d’Hortense Rabillard, est domestique à la Marchandière. Il est célibataire. L’après-midi du 29 mai 1918, il trouve la mort par balle, en se découvrant pour mieux ajuster ses coups, au combat de Muret et Croutes dans l’Aisne. Il repose au cimetière communal de Maché, son corps y ayant été transféré le 25 mai 1922.
  • Jérémie REMAUD - 40 ans

    Jérémie REMAUD, 40 ans, fils de Jean-Louis Remaud et de Bonne Colombe Praud, est cultivateur au Bois de Lévinière. Il est marié avec Aimée Remaud et est le père de deux garçons, Abel 13 ans et Jérémie 11 ans. Il décède de la tuberculose le 9 septembre 1918 à l’hôpital sanitaire auxiliaire N° 63 de Saint Génis-Laval (Rhône). Inhumé sur place, il sera transféré dans la tombe familiale au cimetière de Maché en 1922.
  • Léonidas REMAUD - 24 ans

    Léonidas REMAUD, 24 ans, célibataire, est le fils de Jean-Louis Remaud et de Bonne Colombe Praud et le frère de Jérémie. Il est cultivateur chez ses parents au Bois de Lévinière. Le 28 septembre 1914, le régiment débordé par une attaque allemande, doit se replier. Léonidas Remaud est porté disparu à la Boisselle dans la Somme. Il n’a pas de lieu de sépulture connu.
  • Octave REMAUD - 20 ans

    Octave REMAUD, 20 ans, célibataire, fils d’Aimé Remaud et d’Augustine Nauleau et frère de Célestin. Il est cultivateur chez ses parents à la Flomière. Le 21 avril 1916, Octave Remaud est grièvement blessé à Dugny (Meuse), secteur de Verdun, dans une attaque pour reprendre une tranchée perdue la veille. Il décède le lendemain matin des suites de ses blessures. Il repose dans la tombe individuelle N° 1544 de la nécropole nationale de Dugny-Sur-Meuse.
  • Elie ROBIN - 20 ans

    Elie ROBIN, 20 ans, fils unique d’Elie Robin et de Marie Jauffrit exerce le métier de sabotier avec son père dans le bourg. Il est célibataire. Le 7 mars 1915, il est tué sur le champ de bataille dans de violents combats à la ferme de Beauséjour sur la commune de Massiges (Marne). Laissé sur le terrain pendant plusieurs jours, nous pensons qu’il repose dans l’ossuaire de la nécropole nationale de Pont de Marson (Marne).
  • Armand THOMAS - 29 ans

    Armand THOMAS, 29 ans, fils de Pierre Thomas et de Mélanie Sauzeau, marié avec Léonide Daniaud, est le père de trois enfants : Edouard 4 ans, Maria 3 ans et Maurice 2 ans. A la déclaration de guerre, domestique agricole à Legé (44), il perd son emploi et son épouse se retire dans sa famille au Plessis-Corbeil. Le 28 février 1915, il disparaît à l’attaque de la cote 196 au nord de Mesnil-Les-Hurles dans la Marne. On pense qu’il a été inhumé dans l’un des huit ossuaires de la nécropole nationale la Crouée.

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