Maché dans le passé
Autrefois Maché n'était qu'un petit village rattaché à Apremont. Il a obtenu son indépendance après la Révolution. Son nom serait tiré du mot "marché", abreuvoir naturel d'une ancienne fontaine où se désaltéraient autrefois les pélerins et leurs montures sur la route de Saint Jacques de Compostelle. La présence de nombreux calvaires aux croisé des chemins témoigne d'un attachement profond de ses habitants aux valeurs du passé. On retrouve le nom de Maché vers 1080 à l'occasion du don de la moitié de l'église de Maché et de quelques dîmes, fait par Guillaume ULBIC et sa femme à l'Abbaye de Talmond. Quand on sait qu'au recensement de 1846, le bourg de Maché comptait 42 personnes réparties en 10maisons, on peut s'interroger sur son importance 8 siècles plus tôt.
En 1400, selon le fichier du Clergé de l'Evêché, le curé de Maché s'appelait Jean Benoit. Le 8 mars 1534, un procès verbal de visite concernant l'Eglise St Pierre de Maché a été dressé par Pierre Marchand archidiacre de Luçon, monsieur Vincent de la Roche était curé.
Puis on retrouve en 1742 une procuration de Monsieur De Montmorency-Luxembourg, Duc de Bouteville, chargeant Monsieur Louet, prieur de Maché de vendre une partie du chateau d'Apremont. Ce même prieur était intervenu pour réglementer la pêche sur la rivière "la Vie". Maché n'ayant pas de chateau ou de site important, on ne retrouve pas de documents exceptionnels. Cependant, d'après une carte relative au Comté de Palluau, il y aurait une maison noble à la Réthière, lequel fief était vassal de l'Abbaye de Breuil-Herbault (Bénédictins) qui dépendait lui-même d'Aizenay. On retrouve dans ces deux villages des indices et notamment des pierres dans les constructions qui en prouvent bien l'exactitude.
Il existe des entrées de souterains à la Frisière et à la Marchandière qui passaient probablement sous la rivière puisqu'il y a les mêmes souterrains de l'autre côté. Ces souterrains ne sont as propres à Maché. On en retrouve à Apremont, à Aizenay, à la Chapelle Palluau, mais toujours de chaque côté de la "Vie". Certains pensent qu'ils ont été creusés lors de l'invasion des Normands (IXéme siècle), d'autres parlent du XVIème? Pas de précision quant à leur utilisation : Ont-ils été des refuges lors des invasions ? Ont-ils servi d'habitat ? Ont-ils servi à abriter des récoltes ? Certains avancent qu'ils ont pu servir d'ateliers de tissage car à une époque le lin se tissait dans les souterrains pour garder la qualité de la toile grâce à l'humidité qui y règnait.
Maché avant la révolution
La population n'était pas importante si on se réfère d'une part aux statistiques postérieures à la révolution et d'autre part à la liste des conscrits de 1804, donc des jeunes gens nés en 1784 avant la révolution. Ils sont au nombre de 4. Par estimation, en prenant en compte la mortalité infantile et l'espérance de vie de l'époque, on peut estimer que Maché avait environ 500 habitants vers 1780. 85% des machéens avaient une activité agricole, 15% exerçaient des professions artisanales se rapportant aux besoins élémentaires (meuniers, tisserands, sabotiers, charpentiers, maçons...etc)
Concernant l'habitat, il était dispersé. On retrouve bien sûr une grande partie des villages actuels mais avec une répartition très différente en nombre. Pour des raisons évidentes, les maisons étaient toutes à proximité de rivières ou de ruisseaux : il fallait de l'eau pour les habitants et les animaux. La partie Nord de la commune était de la lande. ce quartier est d'ailleurs aujourd'hui dénommé "les Landes". Il y a la lande de Malnoue, de l'Antrie, du Fougerais, de la Flommière, etc. La légende nous dit d'ailleurs que c'est dans ces landes que se cachaient les habitants pendant la Révolution. Cela explique pourquoi il n'y a peu ou pas de maisons dans cette partie. Il n'y avait pas de route traversant la commune, la plus proche étant Nantes - Les Sables construite vers 1770 - 1780 qui passait à la Chapelle-Palluau et Aizenay mais ne déservait pas Maché. Il est question nulle part des ponts ou des gués qui permettaient de traverser les ruisseaux sauf du pont sur la Vie qui était en bois et assurait la desserte du Moiron d'Aizenay et de Beaulieu. La campagne était agrémentée de moulins en vent de meuniers (au Vergers, à la Brosse...) et également un moulin à eau dont on trouve encore les meules sur le bord du lac.
Avant la révolution, il y avait deux églises à Maché ; une à l'emplacement de l'église actuelle qui s'appelait comme maintenant St Pierre et était entourée du cimetière. Elle fut détruite à la révolution. L'autre, qui était à la Flachausière et qui s'appelait Sté Madeleine. Elle était en très mauvaise état avant la Révolution. On ne retrouve pas de trace de sa démolition. Quelques pierres taillées incorporées dans d'autres constructions rappellent son existence.
Maché pendant la révolution
Le village a subit , comme partout en Vendée, la terreur des Colonnes Infernales. L'église fut détruite, le curé prit la fuite pour l'Espagne pour échapper à la mort. Durant les combats, le Général Charette, blessé, se réfugia à Maché. Ses soldats interceptèrent durant leurs présences à Maché un convoi de poudre et de viande initialement destiné aux Bleus. A la fin de cette période terrible, le village a perdu, comme partout en Vendée, au moins 1/3 de sa population, la plupart des maisons incendiées ou dévastées. Une grande partie des bestiaux a été enlevée et dévorée par les troupes républicaines.
Ces informations sont extraites d'un ouvrage rédigé par Simon Raffin.
Ce document est consultable avec le lien suivant :
Autrefois Maché n'était qu'un petit village rattaché à Apremont. Il a obtenu son indépendance après la Révolution. Son nom serait tiré du mot "marché", abreuvoir naturel d'une ancienne fontaine où se désaltéraient autrefois les pélerins et leurs montures sur la route de Saint Jacques de Compostelle. La présence de nombreux calvaires aux croisé des chemins témoigne d'un attachement profond de ses habitants aux valeurs du passé. On retrouve le nom de Maché vers 1080 à l'occasion du don de la moitié de l'église de Maché et de quelques dîmes, fait par Guillaume ULBIC et sa femme à l'Abbaye de Talmond. Quand on sait qu'au recensement de 1846, le bourg de Maché comptait 42 personnes réparties en 10maisons, on peut s'interroger sur son importance 8 siècles plus tôt.
En 1400, selon le fichier du Clergé de l'Evêché, le curé de Maché s'appelait Jean Benoit. Le 8 mars 1534, un procès verbal de visite concernant l'Eglise St Pierre de Maché a été dressé par Pierre Marchand archidiacre de Luçon, monsieur Vincent de la Roche était curé.
Puis on retrouve en 1742 une procuration de Monsieur De Montmorency-Luxembourg, Duc de Bouteville, chargeant Monsieur Louet, prieur de Maché de vendre une partie du chateau d'Apremont. Ce même prieur était intervenu pour réglementer la pêche sur la rivière "la Vie". Maché n'ayant pas de chateau ou de site important, on ne retrouve pas de documents exceptionnels. Cependant, d'après une carte relative au Comté de Palluau, il y aurait une maison noble à la Réthière, lequel fief était vassal de l'Abbaye de Breuil-Herbault (Bénédictins) qui dépendait lui-même d'Aizenay. On retrouve dans ces deux villages des indices et notamment des pierres dans les constructions qui en prouvent bien l'exactitude.
Il existe des entrées de souterains à la Frisière et à la Marchandière qui passaient probablement sous la rivière puisqu'il y a les mêmes souterrains de l'autre côté. Ces souterrains ne sont as propres à Maché. On en retrouve à Apremont, à Aizenay, à la Chapelle Palluau, mais toujours de chaque côté de la "Vie". Certains pensent qu'ils ont été creusés lors de l'invasion des Normands (IXéme siècle), d'autres parlent du XVIème? Pas de précision quant à leur utilisation : Ont-ils été des refuges lors des invasions ? Ont-ils servi d'habitat ? Ont-ils servi à abriter des récoltes ? Certains avancent qu'ils ont pu servir d'ateliers de tissage car à une époque le lin se tissait dans les souterrains pour garder la qualité de la toile grâce à l'humidité qui y règnait.
Maché avant la révolution
La population n'était pas importante si on se réfère d'une part aux statistiques postérieures à la révolution et d'autre part à la liste des conscrits de 1804, donc des jeunes gens nés en 1784 avant la révolution. Ils sont au nombre de 4. Par estimation, en prenant en compte la mortalité infantile et l'espérance de vie de l'époque, on peut estimer que Maché avait environ 500 habitants vers 1780. 85% des machéens avaient une activité agricole, 15% exerçaient des professions artisanales se rapportant aux besoins élémentaires (meuniers, tisserands, sabotiers, charpentiers, maçons...etc)
Concernant l'habitat, il était dispersé. On retrouve bien sûr une grande partie des villages actuels mais avec une répartition très différente en nombre. Pour des raisons évidentes, les maisons étaient toutes à proximité de rivières ou de ruisseaux : il fallait de l'eau pour les habitants et les animaux. La partie Nord de la commune était de la lande. ce quartier est d'ailleurs aujourd'hui dénommé "les Landes". Il y a la lande de Malnoue, de l'Antrie, du Fougerais, de la Flommière, etc. La légende nous dit d'ailleurs que c'est dans ces landes que se cachaient les habitants pendant la Révolution. Cela explique pourquoi il n'y a peu ou pas de maisons dans cette partie. Il n'y avait pas de route traversant la commune, la plus proche étant Nantes - Les Sables construite vers 1770 - 1780 qui passait à la Chapelle-Palluau et Aizenay mais ne déservait pas Maché. Il est question nulle part des ponts ou des gués qui permettaient de traverser les ruisseaux sauf du pont sur la Vie qui était en bois et assurait la desserte du Moiron d'Aizenay et de Beaulieu. La campagne était agrémentée de moulins en vent de meuniers (au Vergers, à la Brosse...) et également un moulin à eau dont on trouve encore les meules sur le bord du lac.
Avant la révolution, il y avait deux églises à Maché ; une à l'emplacement de l'église actuelle qui s'appelait comme maintenant St Pierre et était entourée du cimetière. Elle fut détruite à la révolution. L'autre, qui était à la Flachausière et qui s'appelait Sté Madeleine. Elle était en très mauvaise état avant la Révolution. On ne retrouve pas de trace de sa démolition. Quelques pierres taillées incorporées dans d'autres constructions rappellent son existence.
Maché pendant la révolution
Le village a subit , comme partout en Vendée, la terreur des Colonnes Infernales. L'église fut détruite, le curé prit la fuite pour l'Espagne pour échapper à la mort. Durant les combats, le Général Charette, blessé, se réfugia à Maché. Ses soldats interceptèrent durant leurs présences à Maché un convoi de poudre et de viande initialement destiné aux Bleus. A la fin de cette période terrible, le village a perdu, comme partout en Vendée, au moins 1/3 de sa population, la plupart des maisons incendiées ou dévastées. Une grande partie des bestiaux a été enlevée et dévorée par les troupes républicaines.
Ces informations sont extraites d'un ouvrage rédigé par Simon Raffin.
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